Martin VANIER
Hermann – 2015 – 216 pages
Véolia, Suez, Transdev, Vinci, Eiffage, Orange … voilà des entreprises phares du capitalisme réticulaire à la française qui exportent ce modèle de gestion des territoires. Issues d’un ex-monopole d’Etat ou organisées en oligopole, ces sociétés ont muté au cours du XXe siècle pour toujours mieux s’approprier les domaines de l’eau, des déchets, des transports, de l’énergie… Le cadre européen de l’ouverture des marchés à la concurrence les amène à concevoir leur capacité d’extension sur de nouveaux réseaux et à redessiner les contours de leur intervention dans le maillage français.
Si certaines communes françaises font le choix d’adopter un système de gestion de leur service d’eau en régie, cette tendance reflète surtout le désintérêt de ces grandes sociétés (ici Veolia, Suez et Saur) vis-à-vis d’un marché mature. Ces entreprises préfèrent exporter leur savoir-faire vers les pays émergents et se consacrer aux villes qui investissent sur de nouveaux réseaux dits « intelligents ».