L’élection n’a pas toujours été tenue pour le moyen le plus équitable, le plus efficace et le plus transparent de distribuer les charges et les honneurs publics et de désigner ceux qui devraient contribuer à la fabrication de la loi. Le vote individuel et en conscience, dont la confidentialité et la fiabilité sont garantis par des dispositifs et des objets concrets (les bulletins secrets, les urnes, les isoloirs), n’a pas souvent été davantage considéré comme la meilleure façon de prendre une décision en commun sur les affaires importantes telles que les impôts, la religion ou la science. Longtemps, d’autres systèmes ont joui d’un prestige égal sinon supérieur, qu’il s’agisse du tirage au sort, de l’hérédité, de la cooptation, de l’acclamation ou de l’appel à l’Esprit Saint.