Deux ouvrages d’Alain BADIOU :
FuturWest59
Note sur la suppression générale des partis politiques
Pour que le peuple vive dans la justice et la vérité qui ne peuvent être qu’une, deux grandes conditions sont requises : l’absence de passion collective et la possibilité d’exprimer une pensée sur les problèmes fondamentaux de la vie publique. O, les partis politiques comme les Eglises s’opposent systématiquement à cette double exigence. Ayant un dogme, il fonctionne sur la base de la discipline et leur seul mobile réside dans leur propre développement. Autrement dit, ils sont « décerveleurs », d’où l’urgence de supprimer les partis qui enferment le peuple dans le danger manichéen du pour et du contre et qui l’empêchent de penser par lui-même.
Simone WEIL (1909-1943)
Sociologie des réseaux sociaux
Avant même la mode des réseaux sociaux sur Internet, la notion de « réseau » connaissait en sciences sociales un succès grandissant depuis quelques décennies : les travaux pionniers des anthropologues de l’école de Manchester (John Barnes, Elizabeth Bott…) ou des sociologues du groupe de Harvard (Harrison White, Mark Granovetter…) ont fait émerger tout un ensemble de concepts, de modèles et de recherches empiriques : cette sociologie des réseaux sociaux consiste à prendre pour objets d’étude non pas les caractéristiques des individus, mais les relations entre eux et les régularités qu’elles présentent, pour les décrire, rendre compte de leur formation, de leurs transformations, et analyser leurs effets sur les comportements. Ce courant, en s’appuyant sur des approches empruntées à l’ethnologie et aux mathématiques, a su ainsi se constituer un domaine propre.
Tout en envisageant les apports de la sociologie des réseaux à l’analyse d’objets « relationnels » aussi divers que la sociabilité, l’amitié, le conflit ou la cohésion sociale, cette nouvelle édition, entièrement revue, s’interroge à la fois sur les bouleversements qu’y a introduit depuis une dizaine d’années le développement des réseaux sociaux sur Internet, et sur la prétention de ce courant à constituer un nouveau paradigme sociologique, une « troisième voie » théorique entre les approches macro-sociales et les approches individualistes.
Pierre MERCKLE
Le consommateur planétaire
La mondialisation a mauvaise presse. On l’accuse d’accélérer les changements environnementaux et d’augmenter les inégalités sociales. Et pourtant, nous bénéficions tous au quotidien des bienfaits d’une consommation de produits originaires des quatre coins de la Planète.
La schizophrénie nous guette-t-elle ? La consommation peut-elle être plus qu’une quête matérialiste et inclure une dimension altruiste, en faveur d’un monde plus durable et plus équitable ?
L’auteur démonte les mécanismes en jeu avec minutie. Foin de pessimisme, il parie sur une consommation gratifiante pour l’individu et responsable sur les plans social et environnemental. Mais pour ce faire, le consommateur planétaire responsable doit prendre le pouvoir.
Eric LAMBIN