Les débats sur la réforme territoriale de 2014, étape majeure d’une décentralisation proclamée, sont loin d’être terminés. Le rêve tant attendu d’une réunification de la Bretagne s’est une nouvelle fois évanoui. Côté brouillon et précipité de la méthode, multiplicité des propositions, fermeture des débats au profit des intérêts de quelques notables, ont généré colère et révolte. Mais la question reste ouverte. La démocratie a été bafouée ; le retour de la Loire-Atlantique n’a pas eu lieu ; les transferts de compétence semblent oubliés ; le rêve d’une Assemblée unique de Bretagne s’éloigne. Derrière cet apparent gâchis d’une réunification qui fait peur, les enjeux de la métropolisation se profilent. Plus subtils et dangereux, ne visent-ils pas l’éclatement de la Région ?
organisation territoriale
Millefeuille territorial et décentralisation
Les structure d’organisation du territoire français se sont empilées au fil des années et s’inscrivent dans une pyramide au sommet de laquelle se situent Paris, l’Etat et le Gouvernement. Ce système centralisé n’a fait que renforcer le déséquilibre entre l’Ile de France et les Régions.
Des réformes territoriales ont pourtant été réalisées qui continuent d’affecter les communes regroupées dans les intercommunalités, les pays, les cantons, les agglomérations urbaines et, plus récemment, les départements, les régions et les métropoles.
Le temps de la métropole – agile, créative, solidaire, durable
Les grandes métropoles, aux côtés de Paris ou Londres, s’affirment en Europe ; elles renforcent leur puissance et élargissent leurs compétences. A l’heure où la France confère un statut aux métropoles, où d’autres pays vont dans le même sens, l’intérêt se porte sur la manière dont celles-ci répondront aux attentes et généreront des dynamiques nouvelles.