Comment l’État-providence est-il parvenu à étouffer la démocratie réelle et à faire de l’étatisme la religion de la majorité des Français, qui attendent tout de ce dieu laïque : la sécurité, la santé, l’emploi, la retraite, l’égalité réelle, et même une vie meilleure ?
L’évolution des idéologies en France n’a-t-elle pas favorisé l’extension indéfinie, parfois avec violence, de l’État laïque ? Le secteur public n’est-il pas cogéré par une élite politico-bureaucratique machiavélique et des syndicats dont la puissance constitue une altération de la démocratie ? Le consentement à l’impôt n’est-il pas obtenu par des stratagèmes trompeurs ? Les rapports de la Cour des comptes sont-ils suivis de réformes des entités publiques ? Le silence des politiques sur ces sujets n’est-il pas révélateur d’une démocratie en trompe-l’oeil ?
Ces dérives de la République sont clairement mises en évidence par l’auteur.
Le peuple français est désormais soumis à la dictature d’une profusion infernale de lois, de règlements, de normes et de prélèvements obligatoires, qui réduisent chaque jour davantage ses libertés. Il est irrité par cet État incapable de résoudre les problèmes les plus angoissants de l’époque : le chômage, la dette, l’immigration et le risque islamique.
Quatre risques de chaos apparaissent : la victoire d’un parti populiste, la ruine de l’économie, la possibilité d’une guerre de religion, et des révoltes contre les poussées totalitaires de l’État.
Jean BRILMAN